Le 9 juillet de chaque année depuis 2001, le monde célèbre la journée dédiée à la destruction des armes légères.
Selon les Nations Unies, les statistiques montrent l’existence d’une arme pour dix habitants dans le monde. En moyenne, 800 000 sont détruites chaque année, mais les armes non réglementées restent un problème majeur. Pour chaque arme détruite, dix sont produites.
D’après toujours les rapports de l’ONU, lorsqu’elles tombent entre de mauvaises mains, les armes sont responsables de centaines de milliers de morts, et de bien plus encore de blessés chaque année. Les armes non réglementées sont utilisées dans des crimes perpétrés partout dans le monde : homicides, déplacements forcés, viols et actes de torture.
L’Afrique des grands lacs, un bon marché
Plusieurs conflits et guerres emportent des vies humaines chaque jour dans la région de l’Afrique des grands lacs. Les pays concernés sont principalement la RDC, le Sud Sudan, la Somalie, la Centrafrique, la Tanzanie et le Burundi.
Le Mécanisme pour l’Initiative de la Recherche de la Paix et le Développement, MI-RPD en sigle, une ONG qui milite pour un monde sans victime d’armes dans cette partie de l’Afrique et dans la corne de l’Afrique, souligne que cette journée devrait être une occasion pour cette partie de se débarrasser des armes légères détenues illégalement.
Ce mécanisme MI-RPD fait un clin d’oeil aux dirigeants des pays de la région des grands lacs de pour désarmer la population civile, stocker toutes les armes légères usées détenues légalement et de procéder à leur destruction massive.
“Le MI-RPD est conscient que si ces armes ne sont pas détruites, elles retournent en circulation, font des dégâts matériels et humains et donc handicapent la paix, la sécurité et l’économie de ces pays” a souligné J.Claude Sinzinkayo, son représentant légal.
Pour le cas du Burundi, des rapports des organisations de la société civile montrent que la crise de 2015 a mis à nu l’existence de plusieurs armes détenues illégalement.
La Ligue Burundaise des Droits de l’Homme Iteka, n’en revient pas.
“Nos rapports parlent de plusieurs personnes tuées chaque semaine à l’aide de ces armes légères qui sont soit aux mains des forces de l’ordres ou des civiles essentiellement les jeunes Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir. Alors, Nous demandons que les auteurs d’usage irresponsable d’armes soient punis sans distinction aucune pour ces corps de défense et de sécurité et que tous les civiles soient désarmés” a insisté M.Anchaire Nikoyagize, président de la Ligue Iteka, une organisation opérant à partir de l’extérieur du pays à cause de la crise politique burundaise.
Le MI-RPD quant à lui proposent un autre moyen de tirer profit de ces armes légères une fois détruites.
“Elles pourraient être transformées en objets d’arts et de recherche et par conséquent déposées dans des musées. Dans ce cas, des touristes et chercheurs visiterons ces musées et y laisseront des devises. C’est une autre façon de rentabiliser ces armes collectées et détruites” laisse entendre M.Sinzinkayo au nom de cette plateforme sous-régionale engagée dans la lutte contre les violences armées.