Le Forum pour la Mémoire vigilante, FMV et le “Flaming Chalice International, FCI”, une ONG de droit Canadien, veulent en finir avec la délinquance juvénile chez les jeunes réfugiés burundais au Sud du Rwanda.

En effet, suite à la déclaration de la Covid-19 au Rwanda en mars dernier, les élèves ont été contraints de rester à la maison, l’une des mesures de prévention de cette pandémie. Certains de ces jeunes, surtout les adolescents ont ensuite affiché des comportements indignes dans la communauté.

Pour occuper ces jeunes, deux séances de formations sur la lutte contre les fléaux sociaux dont la délinquance juvénile ont alors été organisées par le FMV en partenariat avec le FCI dans deux districts de Muhanga et de Huye dans la province du Sud du Rwanda.

Ces activités se sont déroulés sous le thème, “Tous pour l’éducation des réfugiés”, au cours de ce mois d’octobre 2020.

“L’idée est venue du souhait d’occuper utilement les jeunes en vacances forcés qui sont soutenus par nos deux organisations FMV et Flaming Chalice International, FCI”. La période de vacance de plus de sept mois n’a pas été facile pour eux”, a expliqué Reverien Gahimbare, vice-président et représentant légal suppléant du FMV, après une de ces séances à Muhanga le 7 Octobre courant.

Une vingtaine de jeunes adolescents, des représentants du comité des réfugies et des parents avaient répondu présent à cette rencontre.

“Cette activité a été soutenue par une organisation Internationale de droit canadien basée au Canada, le Flaming Chalice International (FCI). Cette organisation aide aussi dans l’éducation de certains élèves réfugiés Burundais au Rwanda à travers le Forum pour la Mémoire Vigilante”, a indiqué Mr Gahimbare en guise du lancement de ces activités.

Quid de la délinquance juvenile…

Un des thèmes abordés est la délinquance juvénile. Selon Mr P.Claver Niyonkuru qui a animé la séance, ce fléau guette plus de jeunes.

“La délinquance juvénile est un grand danger pour la jeunesse. Elle comprend la consommation des drogues, les grossesses non désirées chez les jeunes filles, l’alcoolisme excessif, l’adultère ou la débauche, l’impolitesse de la jeunesse, la perte ou ignorance de la culture burundaise de bonne conduite,…”, a-t-il expliqué avant d’ajouter que ces maux emportent beaucoup de jeunes adolescents.

Comme conséquences, a-t-il précisé, “ce sont les chiffres éloquents de l’abandon scolaire, la perte de confiance dans la communauté, des jeunes qui sont emprisonnés ou mis dans des centres de réhabilitation culturelle, le banditisme, etc”.

Il a invité les jeunes à être plus responsables, surtout ces jeunes réfugiés car, a-t-il dit, ce sont des victimes vulnérables. “L’avenir est dans vos mains et vous en êtes responsable, profitez de cette jeunesse pour construire votre avenir”, a-renchéri P.Claver Niyonkuru.

Comment consommer ma jeunesse?

Il s’agit d’un thème abordé par Mr Jean de Dieu Niyongabo. S’appuyant sur les images et photos d’illustration, le conférencier a conseillé aux jeunes de ne pas se laisser aller et être emportés par des comportements qui mettent en péril leur vie.

“Vous voyez les images des jeunes qui boivent de l’alcool à tort et à travers, après vous les voyez déambuler dans les rues, vers la fin vous les voyez avec des grosses non désirées. Sur l’autre bout, ce sont des jeunes qui finissent dans les prisons après avoir consommé des drogues ou passé dans le banditisme”, a-t-il montré.

Pour lui, la bonne conduite au jeune âge conduit au bonheur et à une fin heureuse.

“Vous devez vous concentrer sur les études, les travaux managers, l’apprentissage de nouveaux métiers pour en fin murir votre jeunesse et en fin constituer des foyers modèles comme ces photos de vieux et vieillards qui rient même à l’âge de sans dents” a insisté Jean de Dieu Niyongabo.

Inoccupation comme cause

Ces jeunes élèves et écoliers ont beaucoup apprécié la séance de formation. Toutes fois, d’après eux, l’inoccupation et la pauvreté sont les principales causes de cette délinquance juvénile.

Le président du comité des réfugiés à Muhanga n’est pas du tout d’accord avec ces jeunes.

“La responsabilité première est du coté des jeunes. Oui, nous n’avons pas de revenus suffisants car nous sommes des réfugiés. Mais cela ne justifie en aucun cas ces fléaux. Parce que ces drogues et bières très alcoolisées, ils sont très chers. Où trouvent ces jeunes de l’argent pour les acheter? Je les conseillerait plutôt d’être conscients du danger qui les guette”, a souligné Mr Etienne Nibaruta, rappelant qu’il fait le plus souvent des interventions pour faire libérer des jeunes burundais pris et emprisonnés pour ces méfaits.

Il a vivement remercié les organisateurs de cette activité dont le Forum pour la Mémoire Vigilante et le Flaming Chalice International. Pour lui, il faut multiplier de telles séances d’échanges avec les jeunes car cela peut diminuer des conflits en famille.

Même son de cloche que le vice président du comité des réfugiés enregistrés à Kigali, Mr Kadagi Benoit, lui aussi présent dans la séance.

“Ce n’est pas la première fois que je participe dans des ateliers organisés par le Forum pour la Mémoire Vigilante. Il faut féliciter et encourager aussi le Flaming Chalice International car travailler avec les jeunes nous donne plus d’espoir entant que parents. Il faudrait aussi  planifier d’autres séances de rencontres entre les jeunes et leurs parents”, a-t-il recommandé.

Le district de Huye n’est pas oublié…

Les mêmes activité organisés à Muhanga ont été par la suite faites en date du 17 Octobre 2020 à Huye, un autre district de la province du sud du Rwanda.

Là aussi, la séance de formation destinée aux jeunes a été rendue possible grâce à l’ONG Flaming Chalice international, une organisation qui prend en charge aussi dix élèves réfugiés Burundais à Huye et Muhanga.

Trois orateurs et conférenciers, Mr Vincent Nzisabira, en même temps président du comité des réfugiés à Huye, Madame Espérance Bantegeyahaga et Frédéric Niburana ont tour à tour animé plus de vingt jeunes.

“La prise de drogues a de lourdes conséquences, les jeunes filles doivent éviter tout contact de nature à les exposer à la débauche et/ou aux grossesses non désirées, les mauvaises compagnies sont à bannir, les jeunes doivent garder la culture burundaise quitte à ce que quand ils retourneront au pays ils auront une bonne expérience à partager avec les autres”, ont-ils souligné.

Les parents à Muhanga et Huye apprécient positivement le fait que les jeunes s’essayent ensemble pour discuter de leurs problèmes.

“Je suis très heureuse de voir ces jeunes s’asseoir ensemble. En tout cas, c’est la première fois à Muhanga que les jeunes se rencontrent pour des échanges aussi importantes. Je demande que ces rencontres soient organisés au moins trois ou quatre fois chaque année, comme ça on aura une jeunesse bien éduquée et responsable” a noté Madame Agnes Hakizimana, à Muhanga.

“Je demande qu’on multiplie ces échanges avec les jeunes car certains parents n’osent pas parler avec une franchise à leurs enfants sur les questions en rapport avec les problèmes des jeunes, surtout des questions prises comme tabous par notre culture, la sexualité”, a de sa part indiqué madame Triphonie, à Huye.

L’ONG Flaming Chalice international, souhaite couper court à la délinquance juvénile des jeunes réfugiés burundais au Rwanda en général et surtout pour ceux qui sont pris en charge par cette ONG en matière d’éducation primaire et secondaire.

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